Novembre 1918, La fin de la guerre ...

Période : 1ère Guerre Mondiale (1914-1918)

En automne 1918, le pouvoir politique allemand est gravement affaibli. Des mutineries et des révoltes menées par des soviets d’ouvriers et de soldats éclatent dans toutes les villes de l’Empire. l’Allemagne entrevoit sa défaite et essaie d’empêcher le retour du Reichsland à la France. Le prince Max de Bade est nommé Chancelier le 3 octobre 1918, il forme un gouvernement de coalition. 

Le 10 octobre l’Alsacien Rodolphe Schwander, maire de Strasbourg depuis 1906, devient Statthalter (Gouverneur) et Charles Hauss devient Secrétaire d’Etat. Le 25 octobre, l’Allemagne permet la création d’un Etat autonome d’Alsace-Lorraine.

Le 9 novembre, Max de Bade annonce l’abdication de l’Empereur Guillaume II, et le même jour, il démissionne comme chancelier en faveur de Friedrich Ebert. La république est proclamée en Allemagne.

Le 11 novembre c’est l’armistice. En Alsace le même jour, Schwander et Hauss démissionnent de leur fonction. Le cessez-le-feu est sonné le 11/11 à 11heures. Un fils d’un Rosheimois, le commandant Emile Riedinger, a assisté à la signature de l’armistice à Rethondes. Né à Nancy, il est le fils de François Xavier Riedinger (1851-1941) né à Rosheim mais qui a opté pour la France en 1872 et s’est installé à Nancy en 1975 comme boulanger. Le commandant Riedinger était un ami personnel du Général Weygand.

En Alsace, comme dans le reste de l’Allemagne, s’installe une certaine confusion. Des militaires rebelles associés à des ouvriers se réunissent en « Conseil ». Des drapeaux rouges apparaissent, l’un d’eux flottant même au sommet de la Cathédrale de Strasbourg. Des « Gardes Civiques » sont formées pour assurer la sécurité publique.

Les troupes françaises victorieuses entrent progressivement en Alsace, le 17 novembre à Mulhouse, le 18 à Colmar et le 22 à Strasbourg.

Après quatre années de tensions et de privations, l’allégresse populaire est réelle.

1 – De Gauche à droite, Max de Bade (1867-1929), Chancelier de l’Empire du 3 octobre au 9 novembre 1918, Rodolphe Schwander (1868-1950), maire de Strasbourg de 1906 à 1918, puis Statthalter, Charles Hauss (1871-1925) Secrétaire d’Etat d’Alsace-Lorraine du 10 octobre au 11 novembre 1918.

2 – Photographie prise le 11 novembre 1918 au moment où le maréchal Foch part pour Paris remettre au gouvernement français le texte de l’armistice qui vient d’être signé par l’Allemagne. En haut du marchepied du wagon, à gauche, le commandant Riedinger.

3 – Le commandant Riedinger, a assisté à la signature de l’armistice. Il achèvera sa carrière comme attaché militaire à Bruxelles, avec le grade de général de brigade. Il a été honoré par les plus hautes distinctions : Commandeur de la Légion d’Honneur, Croix de Guerre 1914-1918 et 1939-1945, Grand Officier de l’Ordre de Léopold et Distinguished Service Order.

4 – Le 10 novembre 1918 au soir, place Kléber à Strasbourg, les marins insurgés proclament la révolution bolchévique. ©Coll. part.

5 – Une session du Conseil des soldats et des ouvriers à Strasbourg le 15 novembre 1918. ©Coll. part.

6 – Le 20 novembre 1918, quelques heures avant la dissolution du « Soviet » de Strasbourg, la statue équestre de Guillaume Ier est abattue, comme d’autres monuments symbolisant le pouvoir impérial. ©Coll. part.

7 – Dès le 21 novembre, la veille de leur entrée solennelle à Strasbourg, les premiers éléments de l’armée française sont présent dans la ville, ici la « cuisine de campagne ». Après quatre années de privation, c’est aussi le retour du du « vin rouge et du pain blanc ». ©Coll. part.

 

Référence : Rosheim 1914-1925 Après la guerre le retour Alphonse Troestler

Collection : La 1ère Guerre Mondiale