Noël 1944 et janvier 1945

Période : 2ème Guerre Mondiale (1939-1945)

« 24 décembre 1944, premier Noël « libéré » ! Ah qu’il avait une saveur bien particulière ce Noël ! L’électricité nous était fournie avec parcimonie, avec de nombreuses coupures, il fallait à tout bout de champ allumer des bougies, des cierges et les lampes à pétrole. Cela donnait une ambiance quasi mystique aux repas du soir et veillées. La messe de minuit (la première depuis 4 ans !) fut célébrée dans une église à la lumière tamisée ! Un groupe électrogène monté sur un camion G.M.C. de l’armée fournissait un peu de courant tout en ronflant bruyamment à côté de l’église.

Bref un Noël aux accents émouvants où se mêlaient pour de nombreuses familles la tristesse de la disparition d’un fils, d’un époux, d’un père, ou encore l’angoisse de l’attente d’un retour incertain, mais aussi le soulagement de la fin de la guerre dans un avenir proche et l’espérance des retrouvailles et d’un avenir plus serein.

A 7 ans, bien sûr, je n’avais pas pleinement conscience de tout cela. Mais l’enfant est capable de capter des paroles, des gestes, des émotions dont il comprendra plus tard les raisons et les explications. Bref, ce Noël 44 restera gravé dans toutes les mémoires et c’est avec un fort sentiment de gratitude que l’Enfant-Dieu, le Prince de la Paix, fut accueilli dans le coeur des Rosheimois ! »  Benoît Herr

En décembre 1944 et janvier 1945, au moment des combats de la poche de Colmar, une partie du PC de l’Etat Major de la 5ème DB s’était installée à Rosheim, dans la maison Munck (au 75 de la rue du Général de Gaulle), mais aussi au premier étage de la maison Steyer (au 10 route de Grendelbruch). La famille a dû se regrouper au rez-de-chaussée, le logement de l’étage était rempli d’appareils de transmission et les murs étaient placardés de cartes et des plans.

Dans la nuit du 16 au 17 janvier, Madame Steyer éprouva les premières douleurs de l’enfantement, le secteur étant sous contrôle de l’armée, c’est le Chef d’Etat -Major du Général de Vernejoul, le Colonel d’Auvigny, qui l’accompagna à l’hôpital local. Le petit François est né, et le colonel d’Auvigny devint son parrain. Le Général de Vernejoul a adressé une lettre de félicitation aux parents Steyer.

1 – 2 : les soldats ont été accueilli chaleureusement par la population et les familles.

3 – 4 : Pancarte apposée sur la porte du Zittgloeckel, en remerciement aux troupes françaises et alliées ainsi qu’au Général de Gaulle (16 janvier 1945)

5 : Lettre de félicitations du Général de Vernejoul aux parents Steyer.

6 : le Général de Vernejoul commandant de la 5ème Division Blindée

Collection : Le 26 Novembre 1944, Rosheim est libérée …