Le retour à la France ...
Collection : La 1ère Guerre Mondiale
Période : 1ère Guerre Mondiale (1914-1918)
Raymond Poincaré, Président de la République française et Georges Clémenceau, surnommé le « Père de la Victoire » sont reçus en Alsace les 9 et 10 décembre 1918. C’est du balcon de l’hôtel de ville de Strasbourg que, devant l’enthousiasme de la foule, Poincaré s’exclame :« Le plébiscite est fait! L’Alsace s’est jetée en pleurant de joie au cou de la mère retrouvée … »
Il fait abstraction du droit des peuples à disposer d’eux-mêmes, un des 14 points du programme de paix édictés par le président américain Woodrow Wilson. Finalement les alsaciens ne seront jamais consultés sur leur volonté de rester Allemand ou redevenir Français.
Les Alsaciens et les Mosellans sont réintégrés de droit, mais parfois ,après des démarches humiliantes, pour apporter la preuve de leur ascendance : 120 000 résidents alsaciens quittent la région ou sont expulsés. Méconnaissant les changements profonds apportés par 47 ans d’intégration à l’Empire Allemand, l’administration française n’a pas préparé la transition Alsace-Lorraine et les premières mesures sont quelquefois maladroites.
Le Commissariat général de la République est créé le 21 mars 1919 à Strasbourg pour administrer provisoirement l’Alsace-Moselle. Alexandre Millerand en devient le premier Commissaire Général. Ce Commissariat sera dissout le 15 octobre 1925 et remplacé par une Direction Générale des Services d’Alsace-Moselle à Paris.
1 – Raymond Poincaré et Georges Clémenceau au balcon de l’Hôtel de Ville de Strasbourg le 9 décembre 1918. ©Coll. part.
2 – Carte de propagande francophile, illustrant l’expulsion des Allemands après 1918. ©Coll. part.
3 – Carte de soutien éditée en Allemagne en faveur du « soulagement des Alsaciens-Lorrains expulsés. ©Coll. part.
4 – Passeport délivré par l’administration de l’Alsace-Lorraine en 1919, avec la mention : « Nationalité : Alsacien ». ©Coll. part.
5 – Les mairies délivrent des cartes d’identité de quatre catégories différentes selon l’origine des ascendants. Des commissions de triage sont instituées devant lesquelles de nombreux habitants doivent rendre compte sur leur attitude jugée « anti-française ». Ici la carte d’identité « Modèle A » délivrée par le maire Joseph Meyer en 1919, à l’ancien maire Weiss. ©Coll. part.
6 – Visite officielle à Rosheim du Commissaire Général Alexandre Millerand (avec son chapeau melon) reçu par le maire, Joseph Meyer (avec son chapeau haut de forme et son écharpe de maire) le 10 mai 1919. Il quittera ses fonctions le 20 janvier 1920 pour devenir Président de la République le 23 septembre suivant. ©Coll. part.
7 – Le 20 aout 1919, au Mont Saint-Odile, le chanoine Caspar, directeur, accueille le Président de la République Raymond Poincaré, accompagne de son épouse et du Commissaire Général Alexandre Millerand. ©Coll. part.
8 – Prise d’arme sur la place de l’Hôtel de Ville, avec remise de décorations, le 15 avril 1919. ©Coll. part.
Référence : Rosheim 1914-1925 Après la guerre le retour Alphonse Troestler
Collection : La 1ère Guerre Mondiale